Nioro du Sahel : Campagne agricole menacée par l’insuffisance des pluies et la présence des oiseaux granivores.

Nul n’ignore l’insuffisance et la mauvaise répartition dans le temps et dans l’espace des pluies  de cette année. A cela il faut ajouter l’installation tardive de l’hivernage. Ceux-ci affecteront sans doute la Campagne agricole.
L’état végétatif des cultures est satisfaisant en des endroits. Les espèces cultivées sont le sorgho, le petit mil, le niébé, l’arachide et la pastèque.
« La hauteur des pluies enregistrées cette année est inferieure à celle enregistrée l’année derrière. A Simby et Sandaré, communes à l’ouest considérées comme des zones d’agriculture par excellence, l’état des champs n’est pas totalement satisfaisant cette année.
Dans les communes de Diaye-Coura, Gavinané, Youri et Nioro urbaine, les champs ne sont pas à la hauteur. Leurs états sont décourageants en des endroits. Dans les communes de l’est comme Yéréré, Gogui, Diarrah et Trougoumbé la récolte de l’arachide, des fanes de haricot et de pastèques bat son plein malgré l’état non satisfaisant des champs de mil. La commune où les populations espèrent sur une bonne récolte reste celle de Koréra-Koré qui a obtenu des quantités de pluie un peu inférieures à celles de l’année derrière.
Par endroit, les champs de mil et de sorgho fleurissent d’espérance. Les récoltes de niébé, d’arachide et de pastèque occupent aujourd’hui les populations.
Cet espoir est menacé ces derniers temps par la présence des oiseaux granivores et des sautereaux dans la zone. Ce qui a d’ailleurs dépêchée une mission nationale suivie du Ministre de l’agriculture dans la zone.
Partout, les visiteurs ont encouragé les paysans en les prodiguant des conseils et en les invitant à travailler avec les techniciens de l’agriculture pour mieux se positionner contre les aléas des changements climatiques.
Il faut également noter la tombée d’une importante quantité de pluie (environ une cinquantaine de mm mercredi et jeudi).
Des mesures d’urgence sont en cours d’être prises pour sauver les cultures.
Dans la semaine du lundi 21 au vendredi 25 octobre 2019, des rumeurs faisaient état de la présence des criquets dans la zone avaient encore semé une crainte chez les populations.
Plus de peur que de mal. Elles ne sont pas fondées.
Le chef du service de la protection des végétaux M. Mamadou Yaya TOGOLA en tournée dans la zone a démentie ces rumeurs : « il n’y a aucun criquet dans la zone ; des sautereaux ont cependant été aperçus dans la commune de Gogui, notamment dans les villages de Bana et Tourourou. J’ai remis aux spécialistes des produits pour traiter les cultures et détruire les bestioles ».
Pour le président de la chambre d’Agriculture Amadou MAGUIRAGA, « la terre sahélienne est très fertile. Il suffit que quelques pluies soient au rendez vous pendant le début de l’hivernage pour que le reste soit favorable. Ce qui a manqué cette année et qui a d’ailleurs affecté la campagne est que l’hivernage a tardé à s’installer. Certains ont semé plus de trois fois, d’autres se sont découragés. Nioro est une zone d’agriculture et d’élevage. L’état des cultures est passable mais les cultures fourragères ont donné et les pâturages sont satisfaisants ».
Abondant dans le même sens, le chef secteur de l’Agriculture Moussa DEMBELE dira : « Avec l’arrêt précoce des pluies, nos premiers semis ont péri. Beaucoup de paysans étaient obligés de semer de nouveau. Pour le moment, on peut affirmer que la campagne réussira par endroit, Les paysans les plus courageux qui ont écouté les conseils des techniciens tireront profit. Les quelques champs de mil et de sorgho qui ont eu la chance de survivre, n’ont plus aujourd’hui besoin d’ eau. Ils sont au stade d’épiaison et de maturation. La saison froide les conduira à maturité jusqu’à la récolte.
Ce qui est sûr, la situation n’est pas bonne dans l’ensemble comme l’année dernière, mais pas alarmante comme beaucoup le pensent ».
Alors si des mesures d’urgence ne sont pas prises à temps, le cercle de Nioro risque de connaitre cette année une insuffisance alimentaire due à l’insuffisance des pluies.
Nioro du Sahel, Moussa DIAKITE

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