Maroc : un passeur(Chairman) Ivoirien a enceinté au moins 32 de ses passagères dans la forêt de Nador

Ces filles, de différentes nationalités, étaient en attente d’une traversée vers l’Espagne et certaines d’entre elles, ont accouché et vivent en France , Espagne ou en Belgique, alors que le papa continue d’en enceinter d’autres à Nador. C’est ce qu’on appelle à Nador les conséquences du Boza et les avantages du Chairman.

Dans la forêt autour de la ville de Nador au nord du Maroc, de milliers de candidats à l’immigration y ont élu domicile en attente d’une opportunité. Dans les habitations de fortune, les migrants sont sous contrôle d’une mafia regroupant des passeurs marocains et Ouest-africains. C’est le Boza.

Des intermédiaires ouest-africains, appelés communément « Chairman » reçoivent de fortes sommes d’argent des migrants qu’ils remettent à des tierces personnes neutres ou placent dans une banque jusqu’à l’arrivée en Espagne du candidat ( arrivée payer).

Une fois la transaction financière réalisée, les candidats sont sous l’autorité des passeurs ou chairmans qui décident de leur départ en connivence avec les marocains. C’est pendant cette attente dans la forêt que les passeurs profitent moyennant le chantage d’abuser sexuellement des filles migrants.

C’est le Chairman qui décide des personnes à envoyer après le ok des marocains qui à leur tour négocient avec les gardes côtes sur l’heure, le jour et l’endroit à aborder la traversée. Abandonnées à leur sort dans la forêt, et anxieuses de rejoindre l’Europe, ces filles généralement cèdent au chantage des passeurs, qui en outre leurs facilitent un séjour plus ou moins décent dans cette forêt, où selon nombreux témoignages, les conditions de vie sont affreuses.

Chairman Djibril, un dioula d’origine Ivoiro-guinéenne a profité de sa position pour enceinter plus de 32 filles, aujourd’hui en Europe avec ses enfants. Djibril affirme ne pas avoir le moindre contact avec certaines d’entre elles, et aussi se félicite d’avoir envoyé avec des grossesses ces filles dont le voyage a été financé, qui par les parents, qui par l’époux installés en Europe.

Comment ces parents ou époux ont-ils reçu leurs filles ou femmes en état de gestation ? Ce qui est évident est que Djibril est papa de nombreux enfants nés sous contrainte et conçus dans une forêt de Nador.

Francine Oba

SourceLolakaya Congo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *