(Agence Ecofin) – Le projet agro-industriel annoncé par Randgold Resources à la mine d’or de Morila, destiné à remplacer l’exploitation minière par une activité économique durable dans la communauté locale, après sa fermeture dans deux ans, a été approuvé par le gouvernement malien. L’idée de l’agropole est, apprend-on, basée sur l’initiative du centre Songhaï du Bénin.
Lors de la cérémonie de lancement organisé à Morila, lundi, en présence du Premier ministre et de la ministre des Mines, le DG de Randgold, Mark Bristow (photo), a déclaré que le projet appuierait les efforts du gouvernement visant à réduire la pauvreté en encourageant le secteur agricole.
Il a noté que 80% de la population du Mali dépend de l’agriculture, qui représente 45% du PIB du pays, et que l’on estime que 50% des produits agricoles sont gaspillés par l’absence d’industries de transformation.
« Convertir l’infrastructure de Morila en une base pour une zone agro-industrielle permettra non seulement de développer une économie alternative dans cette région, mais aussi de créer un centre d’excellence pour l’agriculture au Mali », a déclaré M. Bristow.
Les activités du projet agro-industriel de Randgold porteront essentiellement sur la production végétale, animale et la transformation agroalimentaire. Son coût global s’élève, apprend-on, à 4 156 810 534 FCFA et Morila SA, la filiale de Randgold à Morila, devrait y contribuer à hauteur de 1 059 967 545 FCFA.
La mine d’or Morila est une coentreprise entre Randgold (40%), AngloGold Ashanti (40%) et l’Etat du Mali (20%). Depuis 2010, chaque année, les opérations de Randgold au Mali, y compris le complexe Loulo-Gounkoto, ont contribué pour environ 6% au produit intérieur brut du pays.
Louis-Nino Kansoun