Diandioumé est un village soninké situé sur la route internationale Mali-Mauritanie à une trentaine de km à l’est de Nioro.
Depuis plusieurs mois des conflits liés au traitement certaines couches sociales comme esclaves existent dans ce village.
Malgré des séances de sensibilisation par des responsables ressortissants et des ONG et malgré des interpellations, le phénomène continue à exister. Aujourd’hui, le dit traitement qui a affecté tous les domaines a divisé les populations du village et environs.
Tout dernièrement, un problème d’expropriation de terrains cultivables a opposé Messieurs Youssouf Sissoko et Mamadou SISSOKO considérés comme des esclaves au clan de Fadé SYLLA et Mamadou SYLLA d’ailleurs en détention préventive à la Brigade de la Gendarmerie de Nioro.
Sur instruction du Procureur, le procès préalablement prévu pour le mardi 1er Septembre a été reporté au 06 octobre prochain.
Ce qui n’a pas plu aux populations du village qui ont commencé à bouder cette décision de la justice.
Certains comme l’adjoint à l’Imam du village M. Youssouf Baradji se sont mis à insulter le Procureur.
Ce dernier fut aussitôt interpellé à la Gendarmerie pour insulte à l’endroit du procureur puis relâché après.
Cette interpellation a mis le feu à la poudre.
Pour les habitants du village, cette interpellation de l’Imam adjoint est orchestrée par M. Mamadou SYLLA en complicité avec le procureur du tribunal de Nioro.
Ce report de procès puis l’interpellation de l’Imam adjoint ont mis le village en ébullition.
Armés de bâtons et de couteaux, dans la nuit du 1er au 02 septembre 2020, les populations se sont dirigées vers les domiciles des dites personnes tuant ainsi quatre(4) personnes à coups de bâtons et de couteaux.
Il s’agit de Mamadou DIARRISSO, Youssouf SISSOKO, Mamadou SYLLA et Mamoudou SISSOKO.
Plusieurs blessés dont une vieille dans un état très grave ont été aussi détectés.
Aussi, les maisons des victimes ont été entièrement saccagées.
Informés de la situation, l’Adjudant Chef Major Abou Dramane DEMBELE et ses hommes se sont rendus sur les lieux où ils se sont occupés des cadavres avant de procéder à des arrestations.
Les analyses ont montré des traces de bâtons et des coups de couteaux sur les corps des personnes tuées.
Pour l’instant, les corps des personnes tuées sont remis aux parents pour inhumation et les enquêtes sont en cours pour mettre la main sur tous les coupables.
De Nioro du Sahel, Moussa DIAKITE