Des thermomètres affichants 48 degré : A Kayes, pour faire le jeûne, il vous faut vraiment la foi en Dieu!

Le jeûne est parmi le cinquième pilier de l’Islam recommandé à tout bon musulman en bonne santé pendant la période. Cette année, ce mois béni a coïncidé avec le mois le plus chaud, le plus difficile à Kayes qui est le mois de mai. Pendant ce mois, les températures  varient entre 40 à 48 degré avec un soleil aplomb. Donc, le 16 mai 2018 a débuté le premier jour du jeûne à Kayes et partout au Mali. Les deux premières semaines ont connu des jours très durs à cause de la canicule, une forte chaleur, un soleil qui pique fort, ce qui pousse beaucoup de Kayesiens et Kayesiennes à aller se baigner dans le fleuve sous le pond reliant Kayes Ba à Kayes N’di. En ce lieu, on trouve hommes et femmes, jeunes et plus âgées, des voitures et des motos à laver. C’est une véritable plage à la manière Kayesienne. Et, il y arrive que pendant le mois de canicule, des jeûneurs mettent des glaces dans les bouilloires les verser sur leurs corps pour chasser la forte chaleur. Et ceux qui ont un peu des moyens, passent toute la journée dans les bureaux sous des climatiseurs jusqu’à quelques minutes de la rupture, ils prennent le chemin de la famille. La rupture est faite aux environs de 19h12 minutes, et le petit déjeûner est pris aux environs de 4h du matin avant l’appel du muezzin pour la prìere du fadjr.
Pendant la première semaine, les mosquées étaient pleines des fidèles comme une bouche remplie des dents. Et c’est toutes les âges qui viennent faire la prière en groupe. Malheureusement au bout de 15 jours du jeûne, on constate que les mosquées se retrouvent avec  moins de fidèles, la fatigue se voit dans les corps, les esprits. Chose qui ne doit pas être faite car il faut aimer son Dieu de tout son corps et toute son âme.
De plus nous constatons aussi la montée galopante des denrées alimentaires dans les marchés. Cet acte est presque devenu une “tradition” car à chaque période de carême, on rencontre le phénomène. Alors que cette attitude des commerçants et vendeurs ambulants est contraire aux principes, aux idéologies du mois béni, de l’islam. C’est dans ce mois que le Saint Coran est décendu d’où l’expression le mois béni. C’est un mois où toutes les portes de la géhenne sont fermées et celles du paradis sont ouvertes. C’est un mois d’adoration de Dieu, de la lecture du Saint Coran, un mois de partage, d’entraide, de pitié, mais aussi un mois de test pour les riches car passer presque toute une journée sans manger ni boire, sans la foi, pas possible!
Un autre constat est que pendant cette période de carême, les boites de nuits sont quasiment fermées, pas des soirées ni de concerts. Les cérémonies de mariage et bapatême prennent une autre figure, pour dire que tout simplement pas des cérémonies où on joue des tams-tams, des griots et griotes font l’éloge, les carréfours sont bloqués et les billets d’argent circulent dans les airs.
A Kayes, à quelques heures de la rupture du jeûne, les bords du goudron de Kayes Ba à Kayes N’di, sont garnis des vendeurs des glaces, gingembres, bissaps, mangues, oranges et toute sorte de fruits et légumes, mais souvent à des prix exorbitants. Donc, pour faire le jeûn à KAYES, il vous faut vraiment la foi en Dieu!

Bandiougou S. DRAME (Diallan) kayesinfos

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