Le dispositif sécuritaire mis en place a permis d’enregistrer moins d’incidents à ce deuxième tour du scrutin.
Au lendemain de la tenue de ce second tour, ayant opposé le candidat, président sortant Ibrahim Boubacar Keïta et son véritable challenger, le chef de l’opposition, Soumaïla Cissé, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré a animé un point de presse devant un parterre de journalistes nationaux et internationaux. «La sécurisation s’est passée de manière acceptable à notre entendement», a rassuré le ministre, avant d’ajouter que l’objectif visé par ce dispositif, était de faire en sorte qu’il y ait moins d’incidents à ce deuxième tour du scrutin.
Si au premier tour, on a déploré, le manque de vote dans plus de 700 bureaux de vote dans les régions de Mopti et de Ségou, cette fois-ci, le nombre a été limité avec un effectif total de 490 bureaux de vote. La région de Mopti arrive en tête avec 440 bureaux non ouverts dont 100 non opérationnels pour cause, «d’inaccessibilité en raison des inondations et de peur de représailles» a soutenu le général Salif Traoré.
Et le ministre de la Sécurité et de la Protection civile d’ajouter que «certains disaient qu’après l’élection, les bandits viendraient les chercher chez eux». Aux dires du ministre Traoré, dans la région de Ségou, les cercles de Macina et de Niono ont connu quelques incidents. Il en est de même dans la région de Tombouctou où on a enregistré 23 bureaux de vote non opérationnels.
Cela est une grande avancée par rapport au premier tour de la présidentielle lors duquel plus de 100 bureaux de vote n’ont pu ouvrir dans cette localité s’est félicité le ministre Salif Traoré «Nous avons un peu plus de 3,7% de bureaux de vote qui n’avaient pas fonctionné normalement au premier tour. Au moment où je vous parle, nous sommes à 2% de bureaux qui n’ont pas ouvert pour ce second tour», a fait savoir le garant de la sécurité nationale.
Chose qui selon lui est une avancée, à travers laquelle, il faudrait féliciter toutes les forces de défense et de sécurité et les partenaires (groupes armés signataires, MINUSMA, Barkhane) pour le travail abattu en coordination, le jour du vote. Il a aussi félicité la Commission nationale de sécurisation du processus électoral et tous les gouverneurs pour leur travail de sécurisation.
Et le ministre la sécurité et de la protection civile de regretter que : « Quand on parle du processus, beaucoup ne s’intéressent qu’aux détails, c’est-à-dire les incidents », avant de rappeler que le Mali est «un pays en relèvement». Aussi, il a exhorté tous les maliens à se donner la main pour que les incidents soient moindres, lors des prochaines échéances électorales.
Tout en s’inclinant devant la mémoire du président de bureau de vote assassiné vers 14 heures, dans la commune de Saraféré, dans la région de Tombouctou, Salif Traoré dira : «Au niveau de la foire du village, la place publique du village qui abritait deux bureaux de vote, des hommes armés ont pu tirer sur un individu et emporter ses biens et en même temps saccager le matériel électoral du bureau», a-t-il avancé, soulignant que le bureau situé à côté, n’a pas été touché. «Les enquêtes nous diront pourquoi exactement ce bureau a été épargné », a promis l ministre de la Sécurité et de la Protection civile.
Rappelons qu’un rapport complet et détaillé précisant les endroits où le vote n’a pas pu avoir lieu a été publié dans l’après-midi du jour du scrutin, sur le site du ministère de la Sécurité et de la Protection civile.
Diakalia M. Dembélé
Source: 22 Septembre