Hier aux environs de 5 heures du matin à Ménaka, un véhicule suspect se dirigeant en direction du dispositif des FAMa n’a pas obtempéré aux sommations. Ainsi, au regard de l’environnement sécuritaire marqué par des attaques kamikazes, les soldats, en toute conséquence, ont ouvert le feu sur ledit véhicule.
Malheureusement, c’est le maire d’Andéramboukane, Hamad Ahmed et trois autres personnes qui étaient à bord. Le maire fut mortellement atteint et les trois autres blessés, indique un communiqué du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, assurant l’intérim de son collègue de la Défense et des Anciens combattants.
«En cette malheureuse circonstance, le ministre de la Défense et des Anciens combattants présente ses condoléances à la famille du disparu et souhaite prompt rétablissement aux blessés», poursuit le communiqué qui précise qu’une enquête a été ouverte pour élucider cette situation. «Dans la foulée de cet incident, deux obus ont été tirés sur le camp de la MINUSMA à Ménaka, sans faire de victime», conclut le communiqué.
Contacté par nos soins, un habitant de Ménaka a rapporté que lorsqu’il partait pour la prière du Fadjr à la mosquée, des individus armés à moto ont ouvert le feu sur le check-point de l’Armée au niveau du quartier ATT-Bougou. «Les éléments qui montaient la garde sont vite parvenus à repousser les assaillants», a expliqué notre source qui précisera que c’est après cette attaque qu’a eu lieu l’incident ayant coûté la vie au maire d’Andéramboukane.
Notre interlocuteur a ajouté que le véhicule transportant le maire et ses compagnons se rendait à l’aéroport de Ménaka. Il a été alerté de loin par les éléments des FAMa qui se trouvaient au niveau du check-point, mais le chauffeur a continué à foncer vers eux. C’est ainsi que les miliaires ont ouvert le feu.
Abdourhamane TOURé
AMAP-Gao