L’élevage est l’une des activités dominantes de la région de Kayes. Le cheptel, composé de bovins, d’ovins, de caprins prisés pour leur viande, alimente le marché régional, national et même international (Sénégal, Guinée…). Il y a aussi les bêtes utilisés dans le transport ou les labours selon qu’ils soient attelés soit à la charrue ou à la charrette : l’âne, le cheval, le chameau.
L’élevage est pratiqué en général dans les zones rurales propices pour des bons pâturages. Cette activité se pratique de plus en plus en milieux urbains. Des petits ruminants sont de plus en plus élevés, dans les cours attachés ou mis simplement dans des enclos. Les ânes quant à eux sont attelés à des charrettes pour transporter, la plupart des cas, des bois morts utilisés dans la cuisine. La fourniture des aliments à ces bestiaux exige le déboursement des sous car cela est un autre secteur d’activité.
Aujourd’hui il est difficile au citoyen lambda de ce nourrir à plus forte raison, nourrir les bêtes .ces animaux sont donc livrés à eux-mêmes contraints de se débrouiller comme leurs propriétaires pour chercher leur pitance quotidienne. Nuit et jours ils divaguent à travers les principales artères de la cité causant du coup du tord à la population. Ils mettent leurs crottes partout, mais le pire est qu’ils perturbent la circulation et provoquent souvent des accidents mortels. En 2015 un usager a percuté un âne sur l’axe légal Ségou – Kamankolé, il a perdu la vie. Tout près de nous en fin septembre dernier, un agent de la santé est décédé après avoir lui aussi percuté un âne sur le même axe et la liste des cas d’accidents n’est pas exhaustive.
Alors à quand la réaction des autorités communales en ouvrant une fourrière pour nous débarrasser de ces bêtes qui divaguent nuit et jour et qui nuise à l’image de la ville ? Kayes sera-t-elle un jour une ville moderne lorsqu’hommes et bêtes se côtoient dans la circulation ?
Vivement des solutions pour mettre fin à ce phénomène. pour la sécurité de la population.
Gueye Jean Hélène