Le Tchad est désormais concerné par le décret migratoire américain et les citoyens tchadiens sont indésirables sur le territoire des Etats-Unis. La nouvelle est tombée dimanche 24 septembre après la signature d’un nouveau décret présidentiel qui considère que le Tchad n’est pas suffisamment fiable en matière de partage d’informations sur les citoyens qui désirent entrer sur le sol américain.
Le président américain, Donald Trump affirme être guidé par la volonté de mieux prévenir contre les « risques d’attaques terroristes ». « Nous n’accepterons pas dans notre pays, ceux que nous ne pouvons pas bien contrôler », indique Donald Trump.
Le Tchad est un partenaire « de valeur pour le contre-terrorisme », mais aux yeux de Donald Trump, il ne « coopère pas avec le gouvernement américain ». Différents groupes jihadistes sont présents sur le sol tchadien, comme le groupe Etat islamique, Aqmi et Boko Haram, indique ce décret. Or Ndjamena « ne partage pas de manière adéquate les informations concernant la sécurité du public et le terrorisme », lit-on dans le texte. Ce décret présidentiel donne un délai de 50 jours pour respecter les critères édictés par Washington.
A Ndjamena, cette nouvelle est une « surprise ». Les autorités affirment ne pas avoir été informées au préalable de cette mesure. « On accuse la présence au Tchad de Boko Haram, d’Aqmi, de Daech… Nous réfutons ces thèses, c’est inacceptable, c’est même révoltant, s’emporte Hissein Brahim Taha, le ministre tchadien des Affaires étrangères au micro de RFI. Tout le monde sait notre engagement dans la lutte contre ces mouvements, qui ne sont pas au Tchad. Alors de là à nous mettre avec la Corée du Nord et le Venezuela, c’est quand même révoltant. J’espère que nos amis américains s’en rendront compte et retireront le Tchad de cette liste. »
Le décret présidentiel entre en vigueur le 19 octobre mais le texte ne précise rien de très concret. Il dit simplement que l’entrée sur le sol américain est « suspendue et limitée » et que cela… Lire la suite sur Rfi