Un atelier de formation sur la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles, s’est déroulé du lundi 16 au mercredi 18 avril 2018 dans la salle de conférence du conseil de cercle de Diéma, sous la présidence du Préfet Abou DIARRA, en présence des élus, des chefs de services techniques, des producteurs agricoles, des éleveurs, des associations féminines, des communes rurales de Madiga SACKO et Diéma.
Cet atelier de World Vision visait à mieux outiller les acteurs, notamment les producteurs agricoles, les Chefs de services techniques, les chefs traditionnels et coutumiers, les leaders religieux, les femmes, les jeunes, les représentants des radios de proximité, sur la prévention et la gestion des catastrophes naturelles, et favoriser l’élaboration d’un plan de réponse au niveau local.
Depuis 1982, World Vision facilite un développement transformationnel au bénéfice des populations de ses zones d’intervention. Un tel développement qui se veut durable ne saurait se faire sans tenir compte de la gestion des crises dans un pays à forte potentialité de calamités. World Vision comprend que le développement durable n’est possible sans le renforcement des capacités des acteurs essentiels engagés dans le processus de développement transformationnel.
C’est dans ce cadre que World Vision organise des formations pour permettre aux communes de se munir de compétences leur permettant de se préparer afin d’atténuer les effets éventuels des catastrophes naturelles.
Le Préfet Abou DIARRA a salué de vive voix World Vision pour la tenue de cet atelier, compte tenu de la survenue répétitive des catastrophes dans le cercle de Diéma, surtout en période d’hivernage où la fréquence des inondations est élevée, ainsi que la présence des déprédateurs causant d’énormes dégâts sur leurs passages. Le Préfet a jugé impératif, qu’un certain nombre de mesures soient prises pour freiner, du moins minimiser les effets collatéraux des catastrophes naturelles dans le cercle de Diéma. Le Préfet a expliqué les avantages du système d’alerte précoce, SAP, qui est le principal outil d’information à la prise de décisions en matière de sécurité alimentaire conjoncturelle. Le Préfet a surtout demandé aux participants de faire un compte rendu fidèle des messages qui en seront délivrés. Pour réussir cet exercice, il faut, dira le Préfet, écouter attentivement, et ne pas se gêner à poser des questions.
Le Président du Conseil de Cercle de Diéma, Makan KOMA, a remercié World Vision, qui selon lui, contribue depuis des années à promouvoir le développement du cercle de Diéma à travers plusieurs actions, notamment le renforcement des capacités des élus et de la société civile, pour favoriser la gouvernance locale.
Quant au Chef du cluster World Vision Diéma, Obed KEITA, il a rappelé les objectifs de l’atelier avant de rassurer de la disponibilité de son ONG déterminée plus que jamais à œuvrer pour favoriser le bien-être des populations, particulièrement celui des couches les plus vulnérables. Le Chef du cluster a souligné l’impérieuse nécessité de renforcement des capacités des comités de crise afin qu’ils puissent jouer convenablement les rôles qui leur sont dévolus. Il a émis le vœu de voir créée une synergie d’actions entre tous les acteurs impliqués dans la prévention et la gestion des crises au niveau local.
A l’entame, le facilitateur Josué SOGOBA de World Vision, a défini les catastrophes qui constituent un ensemble de dégâts, de difficultés engendrés par la nature ou les comportements de l’homme dépassant ses possibilités ou ses moyens d’intervention. En sommes, les catastrophes et les calamités font partie du processus de développement socioéconomique et qui agissent contre les chocs qui l’entravent. Les catastrophes, a enchaîné le facilitateur, sont classées en deux types, selon leurs origines ou leurs causes. Les catastrophes naturelles et les catastrophes provoquées.
Durant les trois jours d’atelier, les thématiques abordées étaient relatives à la Généralité sur les risques de catastrophes, la vulnérabilité et les capacités face aux risques de catastrophes, les stratégies d’atténuation des catastrophes.
Des groupes ont travaillé d’arrache-pied sur des thèmes relatifs aux catastrophes, leur niveau d’impact, les dégâts prévisionnels et les actions vigoureuses à entreprendre, selon les spécificités de chaque commune.
A l’issue des débats, des recommandations ont été faites, il s’agit entre autres, officialiser et dynamiser les comités de crises, évaluer le plan de gestion des crises de chaque commune, instaurer des rencontres trimestrielles au niveau des comités de gestion des crises.
Un atelier similaire sera organisé dans les jours à venir dans les ADP de Béma et Diangounté Camara.
Ouka Bah Diéma