Il s’appelle Oumar Baidy Alpha DIALLO communément connu sous le nom de Salif DIALLO, un malfrat de grand chemin originaire de Madonga, une petite bourgade située à seulement 1Km au nord de la ville de Nioro. Il est recherché par les populations des cercles de Diéma, Nioro et Yélimané depuis plusieurs semaines.
Monsieur DIALLO d’une trentaine d’années serait à la base de plusieurs attaques à mains armées, de cambriolages et de coupures de routes.
Parmi les cas récents citons le braquage de la route entre la Commune de Symbi et Gadiaba- Kadjel en Mars 2018 où des forains ont été dépouillés de plus de trente millions de FCFA, le braquage de la route Diéma – Nioro qui a fait un mort et des blessés avec la perte de plusieurs millions de FCFA, le vol à mains armées du marché de Fassou Débé(Cercle de Diéma) où un vieux commerçant de bétail fut dépouillé d’une centaine de millions de FCFA et l’attaque nocturne d’un campement peulh dans la commune de Lakamané où un marchand de bétail a été tiré à bout portant surpris dans son sommeil et dépossédé de plus de cinquante millions de FCFA entre autres. Pour ce dernier cas, le bandit Oumar DIALLO a été aperçu par un des frères de la victime qui a désormais consacré toute sa vie à sa recherche.
Selon ceux qui connaissent le Monsieur en milieu peulh, Oumar Baidy Alpha DIALLO est un homme spécial qui fait beaucoup de choses miraculeuses. Il est reconnu dans la communauté peulh comme un homme dangereux possédant des pouvoirs magiques. Ces grands connaisseurs affirment que n’importe qui ne peut mettre la main sur lui.
C’est pourquoi la communauté peulh de la localité s’est organisée à trier et à mettre à sa recherche des hommes braves et forts.
L’homme est beaucoup connu dans la communauté peulh à cause de son banditisme depuis son bas âge, sa détermination à défier tout le monde et le fait qu’il n’a peur de personne.
Au paravent, il s’était fait beaucoup d’amis à Nioro ville parmi lesquels des porteurs d’uniforme.
Le mardi 29 Mai 2018, notre bandit a été aperçu au marché de Nioro en train d’acheter des provisions. Le frère de sa victime de Lakamané et un autre peulh avertis par ceux qui l’ont aperçu se sont aussitôt rendus sur les lieux et l’ont mis aux arrêts avant de le remettre à la police. Sur lui il y avait selon les témoins 45 millions de FCFA. Sous la selle de sa moto la police fait la découverte de deux pistolets automatiques et un couteau rétractile. Chose curieuse, en rentrant dans le véhicule de la police, notre grand voyou dira ceci à ceux qui l’ont arrêté: « je m’échapperai de la police et vous tuerai tous ». La nouvelle avait franchi les frontières du cercle. Chacun voulait réellement se rendre compte de sa mise aux arrêts.
A la grande surprise de tous le bandit mailloté parvient à s’échapper de la police la nuit dans des conditions jusqu’à présent difficile à expliquer.
Le lendemain, la nouvelle avait gagné le terrain. La communauté peulh avait pris d’assaut le bureau du Préfet qui d’ailleurs à instaurer à la police avec l’aide de la gendarmerie de l’armée à organiser aussitôt une patrouille en vue de mettre la main sur le Monsieur qui constitue un danger et une menace pour les populations.
Les personnes menacées de mort le moment de son arrestation, affolées ont complètement abandonné leurs domiciles pour dormir désormais dans un endroit sure.
La jeunesse très touchée par l’acte a décidé plusieurs fois de marcher sur la police mais freinée dans son mécontentement par les conseils du préfet, des autorités religieuses et des personnes de bonne volonté.
Les recherches sont en cours dès lors et le malfrat cour toujours dans la nature.
Les arrestations se multiplient et les recherches continuent de jours comme de nuits. Tous ceux qui ont planifié ou contribué de façon active ou indirecte à sa fuite sont entre les mains de la police. Les deux policiers qui étaient de garde ce jour sont également aux arrêts.
Après deux semaines de recherches, toujours rien. Le jeune qui l’a aidé à enlever les maillotes et le chauffeur qui l’a transporté nuitamment vers la ville de Kayes attendent leurs sorts à la grande prison de Nioro.
Plus les jours passent, plus les gens s’impatientent. Selon les rumeurs, la jeunesse aurait même donné un ultimatum aux autorités policières pour ramener le Monsieur et qu’au delà, elle prendra des mesures.
Notons aussi que la ville de Diéma est coupée de Nioro ces derniers temps par des bandits qui n’hésitent pas à tirer sur tout ce qui bouge. Ils ont tiré sur un mini car le 10 juin dernier faisant plusieurs blessés par balle. Aussi, le car Nour Transport a été leur cible la nuit du destin. Heureusement le conducteur a foncé sur la barricade et n’a pas voulu s’arrêter malgré les coups de feu.
L’insécurité dans la zone est de plus en plus grandissante. Les populations s’inquiètent et la peur est en train de gagner le terrain. Affaire à suivre.
Moussa DIAKITE, Nioro du Sahel,