Le corps sans vie de Hadi Malick SY, auteur de plusieurs ouvrages en langue foulfouldé a été retrouvé mort le vendredi dernier dans les broussailles à seulement deux kilomètres du village de Korokodio.
Il a été retrouvé couché sans témoins dans les herbes non loin de ses animaux qui ne le verront d’ailleurs plus jamais.
Hadi SY vit à Korokodio , un petit village peulh dans la commune rurale de Yéréré sur la route de la Mauritanie à seulement une douzaine de Km au Nord- Est de Nioro du Sahel. Il vit avec sa famille depuis des années où il ne pratique que l’élevage en dehors des cours de foulfouldé qu’il donnait aux élèves du centre Alpha du village.
Bergé de son état, il est propriétaire de plusieurs centaines de têtes de chèvres et de moutons.
Comme tous les jours, le vendredi 06 décembre, il est sorti très tôt avec ses animaux pour le pâturage. Vers les environs de 7H00, il a été surpris par son agresseur dans la brousse, hors de toute vue. Les habitants du village l’ont retrouvé mort tout couvert de sang. Son agresseur l’a donné quatre coup de couteau dans la poitrine et deux coups de haches dans la tête dont un sur le front et le deuxième au niveau de la nuque. Tout le village a gardé la nouvelle comme un secret car selon certains la victime d’une soixantaine d’années ne s’entendait avec personne pendant des années. C’est pourquoi il passait la journée avec ses animaux dans la brousse.
Ces livres produits en foulfouldé sont toujours utilisés dans les Centres d’alphabétisation de la région de Kayes.
C’est dans les environs de 14H30 que le Commandant de Brigade de la Gendarmerie de Nioro a été saisie à partir de Bamako pour l’informer de l’acte.
Aussitôt le Major de Gendarmerie Abdrahamane DEMBELE et ses hommes ont fait une descente sur les lieux.
Ils ont trouvé le corps de Monsieur SY dans un état très décevant. Chose que le Commandant de Brigade n’a pas aimé. Il entend d’ailleurs interpeller le chef du village après l’enquête pour savoir au juste les raisons de ce silence coupable.
Il a profité pour rappeler les populations à coopérer avec les porteurs d’uniforme pour non seulement démasquer les malfaiteurs et prendre soins des victimes à temps. Il dira, je cite : « si nous avions été avertis à temps, on aurait pu mettre la main sur le suspect avant sa fuite ».
Une enquête fut aussitôt menée pour démasquer le ou les coupables.
Le premier indice trouvé sur l’assassin est le fourreau du couteau du meurtre.
Les habitants reconnaissent ce couteau. Tous ont affirmé que le dit couteau appartient à M. Moussa DIARRA, un voisin du défunt qui d’ailleurs a eu au par avant une prise de bec avec lui.
D’ailleurs, le nommé Moussa DIARRA originaire de Kolokani, employé par un pharmacien de Nioro Monsieur G. K. dans sa ferme à Korokodio s’est déjà battu avec le même Hadi SY à cause de son chien qui avait mordu une des chèvres de ce dernier. Querelle que les conseillers du village avaient enterrée à leur niveau.
Dès lors, ils étaient » chien et chat ».
Chose bizarre, les gendarmes ont trouvé que le suspect Moussa DIARRA avait pris la fuite vers une destination inconnue.
Ni, les populations du village, ni son employeur ne savent jusqu’à présent ou est qu’il se trouve.
Le suspect qui n’a ni femme, ni enfant, ni rien de sérieux dans le village est toujours dans la nature. Les recherches sont en cours.
Le corps de Hadi Malick SY a été aussitôt remis aux parents pour inhumation.
Les enquêtes continuent et l’employeur de Moussa DIARRA est dans les interrogatoires en attendant que lumière ne soit faite sur le coupable.
Nioro du Sahel, Moussa DIAKITE