Le samedi 4 mai 2019, s’est déroulé dans la salle de conférence de la préfecture de Diéma, l’atelier de Dialogue communautaire sur la médiation et la conciliation.
Il avait plusieurs objectifs, notamment, Informer et sensibiliser les communautés sur les modes alternatifs de résolution des conflits, notamment la médiation et la conciliation. Faire comprendre aux populations l’intérêt et la pertinence liée à la médiation et à la conciliation dans le règlement des conflits communautaires en vue de consolider la paix sociale dans le cercle de Diéma. Connaître la différence entre médiation et conciliation. Identifier des personnes ressources capables de conduire une médiation ou une conciliation dans le cercle de Diéma.
Placé sous la présidence du Préfet Abou DIARRA, cet atelier, premier du genre à Diéma, a enregistré la participation effective de tous les invités, éléments des forces de sécurité, leaders communautaires et religieux, Association des Juristes Maliennes(AJM), CAFO, RECOTRADE, AMAP, Radio JAMANA. On y notait aussi la présence du responsable du suivi/évaluation de l’Association du Barreau Américain, ABA ROLI Mali, Saïfoulaye Saïdou SIDIBE.
Après les mots de bienvenue du Préfet Abou DIARRA, le secrétaire aux relations extérieures de l’Association Regard aux Couches Vulnérables (ARCV) Dramane SOGOBA a évoqué les aspects techniques et organisationnels de l’atelier, et précisé que le présent atelier de dialogue communautaire s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet de lutte contre l’esclavage héréditaire dans le cercle de Diéma.
Le facilitateur Bakary Dioman DIAKITE, Deuxième Adjoint au Préfet, dira qu’au cours des 5 dernières années, le cercle de Diéma a connu des conflits communautaires dont les cas les plus fréquents seraient la paternité des patrimoines, les tendances religieuses et politiques et la mise en cause de certains rapports sociaux et d’ordre culturel entre certaines différentes couches de la société. Alors que depuis l’accession à l’indépendance de notre pays à nos jours, certaines pratiques inhumaines sont formellement interdites et même la loi fondamentale en fait rigueur. D’autre part, des inquiétudes commencent à effrayer la population, car certaines couches de la société seraient entrain de compromettre dangereusement la paix, la stabilité à travers les rapports sociaux d’ordre culturel en dénonçant la mise en cause du statut social de l’autre. Toutefois, force est de reconnaître que le cousinage à plaisanterie doit trouver la solution à toutes ces formes de conflits au Mali, c’est une change que les maliens doivent profiter pour la stabilité du pays.
Il a expliqué en langue vernaculaire la différence entre la médiation et la conciliation. Cette différence a suscité de la littérature la plus abondante, souvent sans raison ni profit. Il conviendrait, a-t-il souligné, de procéder par étape ; du point de vue des concepts qu’il n’y a pas de raison en droit de différencier radicalement médiation et conciliation, car toutes les 2 sont des processus visant à régler un litige par recherche d’ accord tacite.
Les étapes de la médiation, les différents moments d’un processus de médiation, ainsi que les qualités d’un bon médiateur, ont été clairement définis par le Facilitateur Bakary Dioman DIAKITE, assisté dans ses exposés par le Préfet Abou DIARRA et le secrétaire aux relations extérieures de l’Association Regard aux Couches Vulnérables (ARCV), Dramane SOGOBA.
De nos jours, ont doit relever que c’est d’avantage le terme de médiation plutôt que celui de conciliation qui est utilisé dès lors qu’une tierce personne intervient.
Signalons que cet atelier a été initié par l’Association Regard aux Couches Vulnérables (ARCV), sous le financement de l’Association du Barreau Américain, ABA ROLI qui intervient dans la région de Kayes depuis plusieurs années.
Ouka BA (correspondant de kayesinfos à DIEMA)